Kanien’kehá:ka (Mohawks)

Traduction: Carole Ross, Akwesasne

Narration: Carole Ross, Akwesasne

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Kanien’kehá:ka (Mohawks)

RETOUR AUX SOURCES

Les pow-wow permettent de nous retrouver et de partager. Car tout ce qui les entoure possède un côté sacré, protecteur, personnel. Il ne s’agit pas seulement d’une folklorisation de la culture. Il n’y a rien à vendre, rien à photographier. Tout est partage, démonstration. Chaque objet constitue à lui seul un signe, une puissance symbolique.

Le pow-wow est un cadre d’échange qui permet une sorte de renaissance colorée de notre identité.

Il s’y produit un bouillonnement, un amalgame de savoirs, de signes et de symboles que les différentes nations se transmettent. Les pow-wow ainsi que cette dimension de partage des savoirs sont intrinsèquement reliés. Pour renouer avec des pratiques trop longtemps laissées de côté, l’élargissement des frontières de connaissances devient nécessairement une question de survivance culturelle. Ces évènements se veulent donc des véhicules permettant un certain nomadisme des connaissances, comme ils permettent à bon nombre de gens de retrouver et d’assumer ce lien perdu d’une identité commune. Les nations se mélangent, se racontent les unes les autres et apportent ainsi, chacune à leur façon, des traditions spécifiques, une sagesse riche et irréductible.

Les régalias témoignent de cette passion, de cette fierté et du désir d’appartenance. À travers leur confection et leur port rituel, nos jeunes se redécouvrent, s’identifient, se spiritualisent, donnent un sens à leur existence et à leur différence, un sens qui se passe de mots, qui émerge dans le faire, dans la praxis. Ce retour aux pratiques ancestrales, comme les danses et les chants de tambour, est encore une fois intimement lié à la communion des êtres et des esprits, au respect de la vie comme clé de voûte de toute réflexion sur le monde et sur la place qu’on y tient.

Comment ça fonctionne