Mi’gmaq (Micmacs)
LE CHEMIN
Le passé nous raconte une histoire : les brutales transformations des Premiers Peuples, du nomadisme à la sédentarité, de l’autosuffisance à la dépendance, de la fierté à la honte. Cette histoire, puisqu’elle est écrite dans le temps, ne peut s’effacer. Elle existe pour nous rappeler que la mentalité colonisatrice peut détruire des identités, des nations, des humains.
Il faut parler de l’incapacité de cet esprit colonialiste à favoriser une véritable rencontre avec la pensée de l’Autre.
Cette histoire, construite par des morceaux de mémoire, nous montre à quel point l’humain est un être résilient. Même dans la perte et la souffrance, il est capable de survivre, capable de se relever, de se remodeler, de renaître. Capable de retrouver son chemin.
Pour représenter toute la beauté et la diversité du réel, nous sommes debout à l’intersection des cultures. Notre identité présente se situe là, dans cet entremêlement des possibles, dans cette richesse de métissage que sous-tend une culture vivante.
L’Être [et l’art] autochtone est donc en devenir. Il est en dialogue, ouvert au monde et à l’échange, tout en restant bien ancré dans ses traditions. C’est peut-être dans le dépassement de ce dualisme que réside son avenir.
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