Waban-Aki (Abénaquis)
ÉDUCATION ET TRANSMISSION
Il fut un temps où la transmission des savoirs était naturelle et le principe de survie, plus fort que tout. Pour apprendre à vivre dans les bois et sous les tentes, il fallait apprendre à tanner la peau du caribou, à tresser des raquettes, à pêcher au harpon, à faire cuire du pain dans la cendre. C’était par l’exemple qu’on éduquait les enfants. C’était en observant qu’ils apprenaient. Parce que tout ceci était nécessaire.
La reconnaissance du rôle de sage ou d’aîné ne va pas nécessairement avec l’âge. Nos sage sont des passeurs d’histoires, de récits, de traditions. Ils sont les gardiens de notre culture.
Les enfants tiennent également une place importante dans nos sociétés dont la cohésion est assurée par le respect plutôt que par l’autorité. C’est avec leurs parents que les jeunes apprennent, en vivant la même expérience qu’eux et en découvrant par eux-mêmes pourquoi il faut obéir. Le rôle du parent est de guider, sans imposer, pour ne pas interférer avec les esprits qui guident également l’enfant
Par la création des réserves, par le soudain changement de mode de vie, ces savoirs sont devenus accessoires. Et puisque l’école était celle de la vie, la transmission n’avait plus de support, ni dans la pratique, ni dans la fonction directe des choses à fabriquer.
L’éducation traditionnelle était beaucoup moins sévère que celle pratiquée par les Européens à leur arrivée, et le choc des pensionnats a été d’autant plus grand pour nos enfants.
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